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Soukhoï Su-15 Flagon A

Trumpeter

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Maquette et photos d'Aymeric Lopez

Cette maquette Trumpeter du Soukhoï Su-15 constitue une première pour moi, à double titre : il s'agit de mon premier jet soviétique, et de mon premier avion arborant un fini métallique. Ce montage m'a donc servi de banc d'essai pour tester la peinture métallique de la gamme Alclad, sans chercher à obtenir une réplique "parfaite" du Su-15 (le nez et la dérive ne pas conformes à la réalité mais je les ai conservés en l'état).

Le kit est bien moulé, la gravure en creux fine et agrémentée de rivets. L'assemblage ne semble pas poser de problèmes particulier. Le cockpit est en revanche un peu spartiate, notamment le tableau de bord sans relief ni décal... Je me suis contenté d'ajouter quelques détails sur le siège.

L'appareil nécessite tout de même un peu de mastic pour faire disparaître les joints d'assemblage, surtout pour un fini métallique qui requiert une surface exempte du moindre défaut. Ensuite, le ponçage doit se faire avec une très large gamme de papier de verre, du grain le plus gros au plus fin, pour finir au micromesh, une toile émeri destiné aux maquettistes dont le grain le plus fin est le 12000. Une fois que tout l'avion a été lustré avec çà, il doit être lisse au point de pouvoir distinguer son reflet dedans. Certes, c'est plus rapide à dire qu'à faire, cette opération demandant vraiment beaucoup de temps, mais elle est incontournable.

Vient alors le moment tant attendu, à savoir le passage de la première couche d'Alclad aluminium.... et là catastrophe, on se rend vraiment compte à quel point cette peinture métallisée fait ressortir les défauts de surface, principalement les joints dans mon cas. Pas le choix donc, il faut recommencer le cycle masticage-ponçage jusqu'à ce que ce soit acceptable (pas parfait non, ne rêvons pas !).

L'Alclad a été appliquée sans sous-couche, puis lustrée après séchage au micromesh 120000 (une opération qui n'est en fait pas strictement nécessaire). Ensuite, j'ai posé de la bande cache Tamiya autour de certains panneaux pour les peindre dans une teinte plus foncée, à savoir un mélange d'aluminium et de magnésium. J'ai eu une mauvaise surprise au moment de retirer les caches : une partie de l'aluminium a été arrachée dans l'opération. Il ne me restait plus qu'à en repasser une couche. Cela m'a montré que l'Alclad était tout de même fragile, j'aurais peut-être mieux fait d'appliquer une sous-couche noire ou d'attendre davantage avant de masquer la première couche...

Les opérations de peinture se terminent avec le passage d'une couche de noir pneu Gunze H77 autour de la canopée, sur le nez et sur le haut de la dérive (en fait ces deux dernières zones auraient dû être vert foncé). Les décalcomanies sont posées entre deux couche de Klir, puis vient le moment de la patine, avec une nouvelle technique pour moi, le pastel mélangé à l'eau.

Mais la patine au pastel n'a pas fonctionné aussi bien que prévu : en effet j'avais essayé sur des pièces non vernies au Klir (les ailerons) et là pas de problème lors de l'essuyage au coton, le "jus" de pastel partait bien. En revanche sur le reste de l'avion qui avait reçu deux couches de Klir, j'ai eu plus de mal à enlever l'excédent de pastel, disons qu'il a fallu mettre plus d'eau. En conclusion, je pense que la patine au pastel doit être effectuée directement sur l'Alclad.

Pour conclure sur ce modèle, je dirais que ce fut pour moi une bonne expérience à plusieurs titres : premier avion de chez Trumpeter (et pas le dernier !), premier jet, et enfin première utilisation de l'Alclad. Même si la préparation de la surface a été laborieuse et de longue haleine, je suis plutôt satisfait du résultat. Je recommencerai la peinture à l'Alclad en essayant une sous-couche noire, peut-être que l'accroche sera meilleure, et je ne ferai plus la bêtise de vernir avant de réaliser la patine au pastel !

Page mise à jour le 26/12/2010