Le Tupolev Tu-16 n'a pas été conçu spécifiquement pour les besoins de l'aviation navale, aussi trouverez vous tous les détails sur sa conception et ses différentes variantes ici.
Tu-16K-10-26 de la Flotte du Nord.
Les bombardiers Tu-16 produits furent répartis pratiquement pour moitié entre l'aviation à long rayon d'action et l'aviation navale. La première version employée spécifiquement par l'AVMF fut le Tu-16T dédiée au torpillage, développée suite à la directive n°7501 du Conseil des Ministres de l'URSS datée du 12 juillet 1954. Les essais constructeur furent menés en 1954 sur un Tu-16 construit à Kazan, qui devint le premier prototype du Tu-16T. Le Conseil des Ministres donna son aval pour la construction en série de l'appareil le 2 février 1955. La production débuta à l'usine n°64 de Voronej en 1955 et s'acheva en 1957 avec 76 exemplaires produits, sans compter les Tu-16 reconvertis en Tu-16T.
Le Tu-16T pouvait emporté 4 torpilles RAT-52 ou 6 torpilles 45-52 VT, ou encore 8 mines. Mais les avions torpilleurs étaient dépassés et, dès 1962, ils furent reconvertis en avions de lutte anti-sous-marine appelés Tu-16PL.
L'arrivée du Tu-16KS en 1955 allait permettre à l'AVMF de se doter d'une plate-forme performante pour l'attaque des grandes unités de l'US Navy, et notamment ses porte-avions. L'apparition successive des missiles KSR-2, K-10S et KSR-5 permettait aux Tu-16K des différentes versions d'augmenter leur force de frappe et leur distance d'engagement.
Le Tu-16K-10, vecteur du missile K-10S, est facilement identifiable pas son volumineux radôme abritant le radar YeN et remplaçant le nez vitré des autres Tu-16. Connu sous l'appelation Badger-C par l'OTAN, ce modèle fut produit à 216 exemplaires entre 1958 et 1963. Modernisés pour certains dans le milieu des années 1960 pour pouvoir emporter deux missiles KSR-2 ou KSR-5 en plus du K-10S, ils furent renommés Tu-16K-10-26.
L'aviation navale soviétique employa également de nombreux Tu-16 de reconnaissance. Deux versions dédiées à la reconnaissance maritime furent même développées entre la fin des années 1950 et le début des années 1960 : les Tu-16RM-1 et le Tu-16RM-2. Deux exemplaires de Tu-16K-10 de série furent convertis pour servir de prototype au Tu-16RM-1. Un radar de reconnaissance YeN-R fut installés dans le nez et trois antennes ventrales furent ajoutées pour loger deux senseurs SRS-1 et un senseur SRS-4.
Selon les sources, 11 à 12 Tu-16K-10 furent convertis en Tu-16RM-1, et autant de Tu-16K-10D en Tu-16RM-2. Ils emportaient le même équipement que les Tu-16RM-1.
En 1988, l'aviation navale soviétique comptait encore 230 Tu-16 dans ses rangs.
Longueur | 34,6 m |
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Envergure | 32,989 m |
Hauteur au sol | 10,2 m |
Surface alaire | 164,65 m2 |
Masse à vide | 36 600 kg |
Masse maximale au décollage | 75 800 kg |
Équipage | 6 |
Motorisation | 2 turboréacteurs Mikouline RD-3M-500 de 9500 kgp chacun |
Plafond opérationnel | 11 900 m |
Vitesse maximale | 960 km/h à 6250 m |
Distance franchissable | 4850 km |
Course au décollage | 1900 m |
Course à l'atterrissage | 1100 m |
Armement | 6 canons AM-23 ;
1 missile air-surface K-10S |
Page mise à jour le 21/04/2012